Toronto

Portrait général

Destination prisée pour les immigrants de langue française, la métropole ontarienne abrite la communauté francophone la plus diversifiée de la province. Ce sont plus de 100 000 francophones qui habitent la grande région de Toronto (incluant les villes environnantes de Mississauga et Brampton, ainsi que les banlieues comme Aurora, Markham ou Newmarket).

Chiffres sur la francophonie *

  • Connaissance du français : 409 645
  • Français première langue officielle : 109 735
  • Français langue maternelle : 79 670

*Inclut les divisions de recensement de Toronto, York et Peel

Source : Statistique Canada, Recensement de 2016

Historique

Dès 1850, on trouve sur le site de Toronto un fort français, le Fort Rouillé, qui est abandonné en 1759. Un peu plus de 30 ans plus tard, les autorités britanniques fondent le village d’York qui devient, en 1796, la capitale du Haut-Canada (aujourd’hui l’Ontario). Devenue Toronto en 1834, la ville devient la destination principale des immigrants au Canada au 19e siècle et croît rapidement. Capitale de l’Ontario à partir de 1867, Toronto s’industrialise à grands pas et accueille, au tournant du siècle, de nombreux immigrants allemands, français, italiens, chinois, russes et polonais.

En 1914, les sièges sociaux des grandes institutions financières et les commerces font de Toronto la deuxième ville du pays en termes d’activité économique. La métropole atteint 1 million d’habitants en 1951 et, dans les années 80, dépasse Montréal pour devenir le principal centre économique du pays.

La communauté francophone se forme, quant à elle, autour d’une paroisse catholique créée en 1887 pour servir les 130 familles de langue française de la ville. Au 20e siècle, plusieurs organismes francophones sont créés dont, en 1967, le Théâtre français de Toronto et, dix ans plus tard, le Centre francophone de Toronto. La première école publique francophone ouvre ses portes en 1975. Dans les dernières décennies du siècle et après l’an 2000, un fort influx d’immigrants francophones originaires, notamment, de divers pays d’Afrique contribue à la diversification de la communauté.

La vie en français

Éducation

Deux conseils scolaires de langue française desservent le Grand Toronto, soit le Conseil scolaire Viamonde (public) et le Conseil scolaire de district scolaire Centre-Sud. En tout, on compte 15 écoles élémentaires et 5 écoles secondaires de langue française dans Toronto. Mississauga compte 5 écoles élémentaires et 1 école secondaire, Brampton 2 écoles élémentaires et 1 école secondaire, et Aurora 2 écoles élémentaires et 1 école secondaire. D’autres villes et banlieues (Kleinburg, Richmond Hill, Georgetown, North York, Markham, Etobicoke, Scarborough) comptent également une école de langue française.

La Ville de Toronto dénombre une vingtaine de garderies de langue française à travers la métropole et les banlieues.

Au niveau postsecondaire, le Collège La Cité (Ottawa) et le Collège Boréal (Sudbury) ont tous deux des campus à Toronto. Le campus de La Cité offre huit programmes à temps plein, notamment en journalisme, services de soutien personnel, services à l’enfance et intégration communautaire par l’éducation coopérative. Le campus du Collège Boréal offre une vingtaine de programmes, entre autres en administration des affaires, services à l’enfance, informatique, architecture et soins infirmiers auxiliaires.

Le Collège universitaire Glendon fait partie de l’Université York et offre une trentaine de programmes de premier cycle en français, ainsi que quatre programmes de maîtrise et un programme de doctorat en études francophones.

Santé

  • Le Centre francophone de Toronto offre des services de soins médicaux primaires et des services de counseling en santé mentale en français.
  • Certains établissements sont tenus d’offrir des soins de santé en français, notamment l’Hôpital général de North York.

Culture

Médias

Outre un grand nombre de radios et de télés disponibles par câble, satellite et Internet, Toronto compte des médias locaux de langue française, dont:

  • Une radio communautaire de langue française, CHOQ-FM
  • Deux stations de radio de Radio-Canada, Ici Première et Ici Musique
  • La télévision de Radio-Canada, qui diffuse à partir de Toronto pour tout l’Ontario sauf la région d’Ottawa
  • Deux journaux hebdomadaires, L’Express de Toronto et Le Métropolitain

Principaux organismes francophones

Immigration

Emploi

Voici les secteurs qui embauchent régulièrement à Toronto :

  • Soins de santé et assistance sociale
  • Services professionnels, scientifiques et techniques
  • Finances et assurances
  • Commerce au détail
  • Services d’hébergement et de restauration
  • Services éducatifs
  • Secteur manufacturier
  • Administration publique
  • Industries culturelles et de l’information
  • Gestion d’entreprise
  • Transport et entreposage
  • Commerce de gros
  • Immobilier et location
  • Construction
  • Arts et divertissement

Source : Ville de Toronto

Services d’établissement

  • Le Centre francophone de Toronto offre des services d’intégration et d’établissement, le programme Connexions communautaires, des programmes d’intégration dans les écoles de langue française, ainsi que des services d’emploi.
  • L’organisme La Passerelle – IDÉ (Toronto) offre des ressources en intégration, entre autres au niveau des compétences culturelles.
  • Le Centre de santé communautaire de Hamilton-Niagara offre des services axés sur le bien-être aux nouveaux arrivants.
  • Le Collège Boréal offre des services en évaluation des besoins et aiguillage des nouveaux arrivants, information et orientation, accompagnement, formation linguistique et professionnelle, obtention de certification, aide à l’emploi, ateliers et activités de groupe. Ces services sont offerts à divers emplacements, dont Hamilton, Mississauga et Toronto.

En savoir plus

Trois bons coups de la francophonie

  • La ville de Toronto, ainsi que les villes de Hamilton et de Mississauga, sont désignées sous la Loi sur les services en français de l’Ontario. Cela permet un accès à des services en français dans tous les bureaux du gouvernement provincial situés dans le district. Pour plus de détails : https://www.ontario.ca/fr/page/services-gouvernementaux-en-francais
  • À l’occasion des Jeux panaméricains et parapanaméricains tenus à Toronto en 2015, la francophonie de la métropole a brillé, notamment, grâce à une série de spectacles à grand retentissement tenus au Yonge-Dundas Square à l’occasion de la 33e édition de la Franco-fête.
  • En 2016, le Collège universitaire Glendon a célébré son 50e anniversaire et, par conséquent, un demi-siècle d’enseignement universitaire bilingue à Toronto. Le Collège organise annuellement le Forum de la francophonie torontoise, qui retrace la place et le parcours historique des francophones dans la métropole ontarienne.

Trois attractions francophones à voir absolument

Trois personnalités francophones qui ont marqué l’histoire du Canada

  • Natif de Toronto, Napoléon-Antoine Belcourt (1860-1932) a été député à la Chambre des communes de 1896 à sa nomination comme sénateur en 1907. Le sénateur Belcourt devint un des dirigeants du mouvement pour les écoles séparées de langue française en Ontario et assuma un rôle de premier plan dans la lutte contre le Règlement 17, mis en place par le gouvernement provincial pour restreindre l’enseignement en français.
  • Né à Hawkesbury en 1927, Omer Deslauriers a été enseignant puis directeur d’école à Ottawa avant de s’établir à Toronto en 1975, où il assuma les fonctions de premier président du Conseil des affaires franco-ontariennes, puis de délégué général de l’Ontario à Bruxelles. Il est décédé à Toronto en 1999.
  • Né à Toronto en 1944 de parents anglophones, Robert Dickson a été l’un des écrivains franco-ontariens les plus réputés, participant à la création de la Coopérative des artistes du Nouvel-Ontario (CANO) au début des années 1970. Il est décédé à Sudbury en 2007.