Île-du-Prince-Édouard

Portrait général

Berceau de la Confédération canadienne, l’Île-du-Prince-Édouard compte également une communauté acadienne dont les origines remontent à il y a plus de 300 ans. Plus de 17 000 insulaires ont une connaissance du français; les francophones se concentrent principalement dans le comté de Prince et dans le grand Charlottetown.

Chiffres sur la francophonie

  • Connaissance du français : 17 955 personnes
  • Français langue maternelle : 5 395 personnes
  • Français première langue officielle : 4 785 personnes

Source : Recensement de 2016

Historique

La colonie française de l’Île Saint-Jean (renommée Île-du-Prince-Édouard en 1799) est fondée en 1720 et elle accueille des colons de France et de l’Acadie. La chute de la forteresse de Louisbourg, en 1758, entraîne la déportation en France par les Britanniques d’environ 3 000 des habitants de l’île. Près de 1 200 autres colons réussissent à échapper à la Déportation en se réfugiant principalement à la baie des Chaleurs, et, à partir de 1763, un certain nombre reviennent s’installer à l’Île.

En 1864, l’abbé Georges-Antoine Belcourt fonde pour ses paroissiens acadiens la Banque des fermiers de Rustico, considérée comme la première caisse d’épargne au Canada. En 1884, c’est à Miscouche, à l’Île-du-Prince-Édouard, qu’a lieu la deuxième grande Convention des Acadiens où sont adoptés le drapeau et l’hymne national acadien. L’Association des instituteurs acadiens de l’Île est créée en 1893, suivie de la Société Saint-Thomas-d’Aquin (SSTA) en 1919. Sept décennies plus tard, en 1990, la communauté acadienne obtient la gestion de ses écoles de langue française. Enfin, en 2013, le gouvernement de l’Île adopte la Loi sur les services en français.

La vie en français

Éducation

  • Six écoles de langue française : Pierre-Chiasson (Deblois), François-Buote (Charlottetown), Saint-Augustin (Rustico), L’École-sur-Mer (Summerside), Évangéline (Abram-Village) et La-Belle-Cloche (Fortune Bridge). Elles sont gérées par la Commission scolaire de langue française de l’Île-du-Prince-Édouard.
  • Cinq centres de la petite enfance en français et une garderie : le Centre de l’Arc-en-Ciel (Tignish), le Jardin des étoiles (Summerside), les Petits Rayons de soleil (Rustico), les services de garde l’Île enchantée du Carrefour de l’Isle-Saint-Jean (Charlottetown), le Château des étoiles (Souris) et le Centre préscolaire de l’école Évangéline (Abram-Village)
  • Le Collège de l’Île, situé à Wellington, offre des formations de niveau collégial en français dans des domaines comme la comptabilité, la soudure ou la petite enfance.

Santé

Le Répertoire des intervenants bilingues développé par le Réseau Santé en français Î.-P.-É. contient une liste d’une centaine de professionnels de la santé francophones ou bilingues.

Culture

Festivals

  • Exposition agricole et Festival acadien de la région Évangéline
  • Rendez-vous acadien de Rustico
  • Festival de la citrouille de Summerside
  • Festival international des fruits de mer de l’Î.-P.-É (Charlottetown)
  • Carnaval du homard de Summerside

Centres communautaires et culturels

L’Île-du-Prince-Édouard compte six centres scolaires-communautaires de langue française, dont :

  • Le Centre acadien Grand-Rustico
  • Le Centre Belle-Alliance (Summerside)
  • Le Carrefour de l’Isle Saint-Jean (Charlottetown)
  • Le Conseil scolaire-communautaire Évangéline (Abram-Village)
  • Le Conseil Rév.S.-É.-Perrey inc
  • Le Comité acadien et francophone de l’Est

Médias

Outre un grand nombre de radios et de télés disponibles par câble, satellite et Internet, l’Île-du-Prince-Édouard compte les médias locaux de langue française suivants :

  • Un journal hebdomadaire francophone, La Voix acadienne
  • La radio de Radio-Canada, Ici Première (Charlottetown)
  • La télévision de Radio-Canada (à partir de Moncton)

Affaires et commerce

Le Réseau de développement économique et d’employabilité de l’Île-du-Prince-Édouard (RDÉE ÎPÉ) est le principal organisme en matière de développement économique en français.

Volet immigration

Emploi

Voici les principaux secteurs d’emploi à l’Île-du-Prince-Édouard :

  • Tourisme
  • Agriculture
  • Industrie de la pêche et de transformation des produits de la mer et l’aquaculture
  • Aérospatiale
  • Biosciences
  • Transport
  • Technologies de l’information
  • Éducation et petite enfance

Services d’établissement

À quoi vous attendre

  • Climat : Entourée par les eaux relativement chaudes du golfe du Saint-Laurent, l’Île-du-Prince-Édouard connaît un climat plus tempéré que plusieurs autres régions du Canada. La température moyenne est de 19 degrés Celsius en juillet et de -7 en janvier. Les hivers récents ont vu des accumulations de neige importantes à l’Île; cependant, l’été, la province se targue d’avoir les plages les plus chaudes au nord des Carolines.
  • Géographie : L’Île-du-Prince-Édouard est la plus petite province au Canada et les distances y sont courtes : on peut la traverser d’ouest en est en quelques heures. La plus grande agglomération est la capitale, Charlottetown (34 500 habitants), suivie de Summerside (14 700). L’Île est reconnue entre autres pour sa terre rouge fertile, sa culture des pommes de terre et ses plages de sable blanc.
  • Accès : Inauguré en 1997, le Pont de la Confédération relie Borden, à l’Île-du-Prince-Édouard, à Cap-Tourmentin, au Nouveau-Brunswick. À 12,9km, il s’agit du plus long pont au-dessus d’une étendue maritime prise par les glaces. Après avoir traversé le pont, on peut se rendre de Borden à Charlottetown par la route en environ 45 minutes. L’Aéroport de Charlottetown offre des vols à destination de Halifax, Montréal, Ottawa et Toronto.

En savoir plus

Les bons coups de la francophonie

  • En 2000, la Cour suprême du Canada statue en faveur de la communauté acadienne de la région Évangéline, qui demandait depuis des années la construction d’une école pour les francophones de Summerside/Miscouche.
  • Avec la région de Shédiac au Nouveau-Brunswick, la région Évangéline sera l’hôte du 5e Congrès mondial acadien, en 2019.

Les principaux organismes francophones

Des attractions francophones à voir absolument

Trois personnalités acadiennes de l’Île qui ont marqué l’histoire du Canada

  • Angèle Arsenault est une musicienne très connue non seulement en Acadie, mais aussi au Québec et ailleurs au Canada. L’auteure-compositeure-interprète originaire de Abram-Village, célèbre pour des chansons comme Évangéline Acadian Queen et Je veux toute la vivre ma vie, est décédée en 2014.
  • Aubin-Edmond Arsenault (1870-1968) a été le premier Acadien à devenir premier ministre d’une province canadienne. Il a été premier ministre de l’Île-du-Prince-Édouard de 1917 à 1919.
  • Stanislas Francis Perry (Poirier), né en 1823 à Tignish, était le premier Acadien des Provinces maritimes à siéger au Parlement canadien.