District de Bellevue

Portrait général

Au sud de Prince Albert, on trouve une région qui est, à bien des égards, le berceau de la francophonie dans le centre et le nord de la Saskatchewan. C’est ici que les Métis, dirigés par Louis Riel et Gabriel Dumont, ont affronté les troupes canadiennes en 1885 ; c’est également ici que les Fransaskoises et les Fransaskois se sont réunis pour créer un organisme provincial pour les représenter, à Duck Lake en 1912. Plus de 1 500 Fransaskoises et Fransaskois habitent la région.

Chiffres sur la francophonie

  • Connaissance du français : 2 880
  • Français première langue officielle : 1 555
  • Français langue maternelle : 1 780

Source : Statistique Canada, Recensement de 2016 (division 15 moins Prince Albert)

Historique

À partir des années 1860, des Métis et des Canadiens-Français s’installent dans la région où ils créent, entre autres, les établissements de Saint-Laurent-de-Grandin, de Duck Lake, de Saint-Louis et de Batoche. C’est d’ailleurs à ce dernier endroit qu’a lieu, pendant la Rébellion du Nord-Ouest en 1885, la bataille qui oppose les Métis de Louis Riel aux troupes canadiennes.

Les années qui suivent la défaite des Métis en 1885 voient une nouvelle vague migratoire francophone. Des familles métisses et françaises s’installent à Saint-Louis en 1887, tandis que des colons français créent au cours de la décennie suivante les établissements de Domrémy et Saint-Isidore-de-Bellevue. Enfin, les villages de Vonda et de Prud’homme voient le jour au tournant du siècle, lors de la construction d’une ligne régionale du chemin de fer.

C’est à Duck Lake, au cœur de cette région connaissant alors une forte croissance francophone, qu’est fondée en 1912 l’Association catholique franco-canadienne de la Saskatchewan ; elle deviendra plus tard l’Assemblée communautaire fransaskoise. Six décennies plus tard, la région voit en 1979 la tenue du rassemblement jeunesse « On s’garroche à Batoche », qui deviendra la Fête fransaskoise.

La vie en français

Éducation

Il existe deux écoles qui offrent des classes de la maternelle à la 12e année, soit l’École Providence (Vonda) et l’École St-Isidore (Bellevue). Les deux écoles offrent en outre des services de garderie pour les enfants d’âge préscolaire.

Santé

Le Réseau Santé en français de la Saskatchewan maintient un registre des professionnels en mesure d’offrir des services de santé en français. Un certain nombre de ces professionnels se trouvent à Prince Albert.

Culture

Le Centre francophone BDS inc. offre une variété de services et d’activités pour les communautés de Bellevue, Domrémy et Saint-Louis. Ses bureaux sont situés au Centre culturel Le Rendez-vous, dans le Hameau de Bellevue, où on trouve notamment une galerie d’art, un centre d’activités et une boutique offrant entre autres des livres francophones et Métis.

Médias

Outre un grand nombre de radios et de télés disponibles par câble, satellite et Internet, la région reçoit également les signaux des stations télé et radio de langue française de Radio-Canada en provenance de Regina. Le journal mensuel L’Eau Vive y est également distribué.

Immigration

Emploi

De façon générale, les professions qui embauchent le plus en Saskatchewan sont les suivantes :

  • Gestion en agriculture
  • Transport – camionnage
  • Gérance, commerce de détail et de gros
  • Vente, commerce de détail et de gros
  • Infirmiers et infirmières
  • Enseignement primaire et secondaire
  • Gestion de bureau

Services d’établissement

L’Assemblée communautaire fransaskoise offre des services aux nouveaux arrivants et nouvelles arrivantes à partir de deux bureaux, l’un à Regina et l’autre à Saskatoon. Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan est quant à lui une ressource pour les migrants et les immigrants à la recherche d’un emploi.

En savoir plus

Attractions francophones à voir absolument

Personnalités francophones qui ont marqué l’histoire du Canada

Gabriel Dumont (1837-1906) est un leader Métis qui s’est établi avec sa bande près de Batoche en 1868. Face aux avancées de la colonisation et la construction du chemin de fer qui briment les droits de propriété des Métis, il décide d’organiser la résistance et, avec Louis Riel, déclenche la Rébellion du Nord-Ouest en 1885. Exilé aux États-Unis après la défaite des Métis, il revient à Batoche en 1893 et y prend sa retraite.